Juil-2009
23 juillet : Snaring river (Alberta) – Blue river (Colombie-Britannique)
Nous plions le campement, coiffons les filles, et nous voila en route pour Jasper. Nous profitons une dernière fois des installations modernes de la ville : électricité, internet et machine à lavée. Le site est mis à jour dans le parc Centennial par Guillaume. Nous profitons de l’électricité du stationnement des voitures qui l’utilise pour leur chauffe moteur lors des journées hivernales. Les ados sont ravis et en profitent pour recharger leurs jeux électroniques, ordinateurs, et écran tactile! Nous partageons un dernier repas avec la famille Lacheray que nous quitterons. Les enfants sont tristes! Quentin perd ses grands frères et Danièle quitte sa copine Juliette. Marc-Antoine ne donnera plus de petits bisous à sa Colombe et ne jouera plus avec Maïlis. Ils prévoient descende la rivière en canoé et rouler vers Edmonton. Nous nous dirigeons vers le parc du mont Robson, en Colombie Britannique. La route est merveilleuse, l’accotement est large pour les vélos. Nous arrêtons au centre d’informations touristiques, pour admirer le paysage. Pierre en profite pour faire une sieste. La famille Lacheray nous appelait la famille des rouges. Nous portons tous un gilet en laine polaire de couleur rouge. Ils sont faciles à repérés dans la foules, sur les vélos, ils sont très voyants. Nos ados grandissent sans cesse, des gilets de bonnes qualités, en laine polaire rouge sont en spéciale. Cette fois-ci, ce sont Jean-Cristoph, Louis-Philippe et Raphaël les chanceux. Une nouvelle veste viendra compléter leurs garde-robes très rudimentaires. La vieille veste servira surement aux suivants qui grandiront!
Nous continuons notre chemin. Vers 7h00, les estomacs gargouillent et nous nous arrêtons à Blue River. Pierre cherche un camping. Il ne nous inspire guère, les camping-car sont entassés comme dans une boîte de sardine. Après les grands espaces et la liberté, la promiscuité des vacanciers riches et luxueux ne me plait guère. Nous roulons un peu et je m’arrête devant une minuscule église. Une dame agée approche pour nous y accueillir. Elle nous ouvre sa porte généreusement et sans hésitation. Le pasteur étant absent, nous profitons de son logement pour y cuisiner notre repas que Francesca pimente avec ses trouvailles. Une famille de 11, ça mange!!! Elle nous raconte qu’elle est d’origine allemande. Voulant immigrer aux États-Unis avec son époux, ils sont arrivés avec presque rien. Son mari, n’aimant pas du tout les agents de polices de nos voisins du sud, a décidé de remonté vers l’Alaska pour s’y établir. En traversant la frontière du Canada, leur voiture était tombée en panne. Comme tout était fermé ce vendredi soir, sans moyens pour se payer un hôtel, une gentille famille avec 9 enfants les avaient accueillis. Soixante ans plus tard, croyant jamais que cette chance se produirait, elle accueille dans sa petite maison, une famille de 9 enfants. Elle a les larmes aux yeux lorsqu’elle nous raconte cet épisode de sa vie. Dans la journée, elle avait cuisiné une recette de 12 muffins aux saskatoons (c’est une sorte de bleuets, Guillaume croit que sont sont des fruits d’amélanchiers. Elle habite seule depuis la mort de son mari et est diabétique, elle ne mange aucune sucrerie, ni patisserie. Pourquoi a-t-elle cuisiné tous ces muffins, me demande-t-elle? Elle le faisait régulièrement lorsqu’elle élevait ses 8 enfants, mais ne l’avait plus jamais fait. Son fils cadet s’en était d’ailleurs fort étonné, et même reproché je crois. Sa joie se lisait sur son visage ridée par les années. Après souper, elle nous a accompagné aux lac de Blue River. Les salles de toilettes étant fermée, elle demande à des gens du village de nous ouvrir la porte. Les enfants s’amusent follement dans le lac, la plage est aménagé en sable, le radeau est amarré un peu plus loin pour les plus vieux, une glissade et un grand plongeoir amusent tous et chacun. Les petits font des chateaux de sables. De retour au bercail vers 9h00, nous mangeons les muffuns au saskatoon avec un cornet de crème glacée. Tous et chacun regagnent leur duvet. La nuit chaude nous éclaire encore à 10h00.
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