Les11

Charles est matinal ce matin. Il se lève en douce et va discuter avec André.

André et Violette

Il a l’air de se plaire ici. Il faut dire que nos hôtes sont très accueillants. Il pleut toute la nuit et même au matin, et pas une petite pluie, celle qui décourage n’importe quel cycliste courageux! Une pluie froide. Chacun se réveille, regarde la température et se recouche en douce. Tous sont de bonne humeur. L’ambiance est agréable. Vers 8h00, on est tous debout.

Déjeuner

Un bon déjeuner nous attend: café pour Michel, céréales pour les enfants et pain de blé entier avec confiture de framboise maison et beurre d’arachides pour les autres. Nous apprenons que nous avons dormi au dessus de 150 000 bébés truites.

Bassin de truites

André fait l’élevage de truite depuis une vingtaine d’années et nous visitons son élevage. C’est très instructif et nouveau. Les petites truites sont séparées en grosseurs et seront bientôt remises dans des bassins extérieurs plus gros et finalement vendues pour ensemencer des lacs, étangs ou rivières. Puis, nous replions nos sacs et matelas de sol et allons charger nos vélos. Michel est toujours le premier prêt. Au moment de partir, une autre dame souriante se pointe à la porte, et nous revoilà à discuter. Finalement, vers 10h00, nous enfourchons nos vélos … mais pour quelques secondes à peine. Le temps de sortir de la grange ou ils ont passé la nuit et on se rend compte qu’il y a une crevaison sur la roue arrière du vélo de Guillaume. En attendant, Louis-Philippe amuse les petits : ils font des jeux de mains, ils jouent à la corde à danser. Pour finir, nous partons vers 11h00! 64 kilomètres à faire, ce sera difficile!!! La 132 est belle mais passante. Il y a beaucoup de camions. La vitesse maximale est 100 kmheure, ce qui veut dire 110!!! Je suis stressée… Je reste en queue avec Danièle et Jean-Cristoph. L’accotement est large et les camions s’éloignent beaucoup. Tant mieux. Louis-Philippe, avec Marc-Antoine, semble plus prudent. Après une vingtaine de kilomètres, on s’arrête manger à St-Simon, sous un abri. Il fait froid. Je remets quelques couches de vêtements à Marc-Antoine et Charles. Les autres se débrouillent bien. Le vent souffle nord-ouest. Nous l’avons en plein dos. Notre vitesse moyenne atteint 25 kmheure. Les cous et oreilles sont bien protéger. Tous les vêtements de laine polaire et coupe-vent sont enfilés. Malheureusement, il y a des côtes et des descentes à plus finir. Ce n’est pas toujours évident, mais ça va bien. Avec Danièle, je suis toujours la dernière. MIchel et Raphaël , en tête, donnent le rythme au groupe. Les jumelles suivent bien en écoutant leur musique avec leur MP3. Marie-Pierre l’échappe et elle nous rejoint. On apprend que son MP3 est brisé, dommage. On nous attend au sommet des côtes… Mais ou est Charles. Je ne le vois pas nul part. Tout à coup, un cône de circulation se met à bouger. Et je vois apparaître les cheveux de Charles au dessus.

Charles dans le cône

Comment a-t-il fait pour se faufiler dedans? Ses frères l’ont surement aider! Puis voilà que Louis-Philippe s’y faufile également et il se met à danser le boogie. Nous éclatons tous de rire. Guillaume, l’appareil photo en main immortalise la scène.

Louis-Philippe dans le cône qui danse le boogie

Nous continuons et atteignons finalement Rimouski vers 5h00. Un petit saut à l’épicerie. On mangera un spaghetti à la sauce tomates, avec du pain à l’ail et des biscuits au chocolat pour dessert. On range le tout dans les sacoches et nous revoilà sur la route! La ville est réellement stressante. Les autos, les camions y circulent. Nous atteignons la piste cyclable le long du Golfe du St-Laurent. C’est joli et beaucoup plus relaxant. Elle est sécuritaire. J’ai quand même mal au cou et à l’épaule! Le stress. Un bon crémage et j’oublierai le tout. Vers 6h00, on arrive chez la copine d’université de Guillaume : Marie-Ève et Sandra ont l’amabilité de nous ouvrir leur petit appartement. Et voilà que Danièle a sa première crevaison. Deux dans la journée : une pour commencer et une pour finir. C’est Jean-Cristoph et Michel qui s’en charge pendant que je fais le spaghetti aux tomates sur le poêle. Jean-Cristoph va faire souffler le pneu chez l’entreprise LeBlond. C’est fermé, mais Jean-Cristoph cogne à la porte. Le patron lui ouvre en maugréant, mais lui souffle sa roue quand même. Vive l’entraide! Nous avons fait finalement 69 kilomètres, vent dans le dos avec une moyenne de 25.5 kilomètresheure. Nous sommes heureux de profiter de la chaleur de l’appartement et tous les enfants sont hypnotisés devant la télévision et les bandes dessinés. D’autres se douchent. Nous n’allons pas au lit très tard. Demain, c’est notre journée de congé. On se promet une grasse matinée, du magasinage et des visites.

Michèle.

Montant une côte